24h du Mans : débriefing d’Eric Offenstadt

Participation du GECO aux
24 heures du Mans motos :
l’analyse complète par Eric Offenstadt.

Pardon à tous les GECOVOUTOUS, je n’ai pas su mener notre première tentative à son terme.
Car il faut bien l’avouer nous n’avons pas pu amener le lézard au Mans dans un état de préparation suffisant malgré les efforts héroïques de Jb Labruyere.
En effet lors des essais libres la suspension arrière ne fonctionnait toujours pas : malgré une quinzaine de jours de travail acharné de notre part ayant mis à contribution nos fournisseurs et partenaires, je n’ai pu qu’apporter au Mans un bras arrière qui ne pouvait pas se monter (erreur de 15mm dans la soudure des tubes qui, de ce fait touchait l’amortisseur).
Les premiers essais se sont donc faits avec une suspension arrière ne permettant pas aux pilotes d’accélérer.
Jean Baptiste a alors décidé de modifier le bras existant que nous avons expérimenté lors des essais de nuit (au coût d’une nuit blanche supplémentaire) : le résultat était spectaculaire, les pilotes ayant enfin un GECO pouvant accélérer.
Mais la chance qui nous accompagnait durant tous les essais 2014 (pas une chute de Thibaut Gourin ni d’Alexandre Ayer), décida de nous lâcher et après les 3 chutes successives à Rivesaltes, Alcarras et Pau Arnos qui ont considérablement retardé la préparation : le coup de grâce est venu avec l’écrou de serrage de la broche qui est venu à fond de filet : la broche ne serrait plus suffisamment les coulisseaux et la roue s’est mise en travers, provoquant une chute dans le dernier tour des qualifs nocturnes.
Le lendemain, après une nouvelle nuit de remise en état, nous abordions les dernières qualifs avec toutes les raisons de penser qu’avec une suspension avant capable de faire 1.42.3 (avec Charles Geers) sans pouvoir accélérer et une nouvelle suspension arrière « acélérante » nous allions enfin disposer d’une moto capable de descendre sous les 1.41, voir mieux avec le pneu arrière de qualification.
En fait, suite à la chute, le GECO ne freinait plus droit et Vincent Houssin disait que le train avant avait perdu de la rigidité et tous ses avantages de stabilité au freinage et de vitesse d’entrée en courbe.
Après une nuit de réflexion, j’ai alors décidé de retirer une moto qui était devenue dangereuse pour les pilotes puisque nous étions dans l’impossibilité de tous re-démonter et de tout vérifier avant le départ.
Maintenant, J.B. va tout remettre en état et revenir aux réglages « parfaits » du train avant d’Alès et des essais pré-Mans et dans 5 à 6 semaines, l’optimisation du nouvel arrière va pouvoir commencer en vue du Bol d’or.
Merci à l’écurie Slider Endurance, dont l’implication fut totale. Merci à tous nos partenaires, merci à Eric de Seynes, qui est venu nous voir avant les départ et va nous prêter un R1 2015, dès qu’il en aura un disponible.
Merci à tous.
Nous allons revenir plus forts car nous ne savons toujours pas que c’est impossible et « ça va le faire » !
Au fait : le « Bébé » n’a toujours que 2900 km et si on m’avait dit que le dégrossissage se ferait en moins de 3000km : j’aurais signé tout de suite !