Le Parlement européen fait pression pour des interdictions de conduire à l’échelle européenne

Le Parlement européen étudie une législation obligeant les pays délivrant des permis de conduire à appliquer et à faire respecter les interdictions de conduire des autres pays.

Si cette décision était approuvée sans discussion à Bruxelles, cela signifierait que si vous recevez une interdiction de conduire pour conduite imprudente ou dangereuse dans un État membre de l’UE, quelle que soit la sanction prononcée, elle s’appliquerait à tout le continent européen.

Dans l’état actuel des choses, les liens entre les forces de police européennes ne sont généralement visibles qu’en cas de criminalité majeure transfrontalière. Lorsqu’il s’agit d’infractions au code de la route, très peu de choses (voire rien) ont tendance à être faites. Dans cet esprit, les amendes pour excès de vitesse, par exemple, en provenance d'Espagne pourraient bien vous parvenir ici au Royaume-Uni, bien que dans certains cas, la poursuite du paiement n'aura pas lieu car la personne n'est pas un résident espagnol. Il est courant que les excès de vitesse dans certains pays de l'UE ne donnent pas lieu à des points sur le permis de conduire, ce qui signifie que depuis un certain temps, la vitesse sur le continent est considérée comme une sorte de carte permettant de sortir de prison.

Même si nous ne disons pas que cette mesure changera la situation si elle est adoptée, il semble raisonnable de supposer qu’à un moment donné, elle pourrait devenir répandue. En effet, le cadre du nouveau système comprend une clause de révision, qui permettra aux législateurs d'évaluer une éventuelle extension pour couvrir d'autres infractions ainsi que les interdictions de conduire. Cela pourrait alors conduire à une situation dans laquelle l'accélération des condamnations dans un pays de l'UE pourrait signifier que des points finiront par se retrouver sur votre permis.

Les informations sur les interdictions de conduire seront transférées via le réseau européen des permis de conduire, même si toutes ne seront pas incluses dans la nouvelle législation. Dans certaines circonstances, les exclusions de moins de trois mois ou celles dont il reste moins d’un mois doivent être exclues, selon le BMF.

Il y a aussi un point d'interrogation concernant cette nouvelle : si le gouvernement britannique adoptera le système, s'il entre en vigueur. Dans l'état actuel des choses, il n'y aura peut-être pas d'obligation de le faire, même si cela informerait effectivement les autorités britanniques des conducteurs qui ont déjà été interdits à l'étranger et accorder au gouvernement britannique le pouvoir de les interdire dans ce pays, ce ne serait peut-être pas une mauvaise décision pour contribuer à améliorer la sécurité routière.