LE Grand Prix de moto de Macao n’a peut-être pas l’histoire ni le spectacle du TT de l’île de Man, mais cela n’empêche pas des hordes des meilleurs coureurs sur route de la planète de faire un pèlerinage dans la petite région chaque année.
En effet, tel est le spectacle de l’événement fastueux, la liste des précédents vainqueurs comprend de grands noms comme John McGuinness, Steve Hislop, Ron Haslam, Peter Hickman, et même le vainqueur de 1988 et légende du MotoGP Kevin Schwantz.
Cette liste de noms presque connus est loin de la liste des partants pour 2022, alors que les vélos reviennent à Macao après une interruption imposée par Covid-19. La pause a empêché les coureurs cyclistes et les équipes de voyager en 2020 et 2021, et ce n’est pas comme si la pandémie n’avait pas encore d’effet sur l’événement. Pour l’événement de cette année, les concurrents et des équipes entières seront contraints de se mettre en quarantaine pendant sept jours une fois arrivés dans la région. Pour de nombreuses équipes, qui ont payé des mécaniciens et des ingénieurs, le concept de les faire s’asseoir dans un hôtel en se tournant les pouces fait du voyage un échec.
Seuls quatre pilotes britanniques se rendront au GP de Macao en 2022
Le manque d’intérêt pour l’événement se traduit par le manque de nombreux coureurs, voire aucun, des grandes équipes qui font le voyage. La liste des partants moto ne compte que quatre participants britanniques, Paul Williams sur Suzuki et Robert Hodson sur une Kawasaki, Joey Thompson et Matt Stevenson, tous deux sur des BMW S 1000 RR. Comparez cela à 2019, pré-Covid-19, et les coureurs britanniques de l’événement totalisaient 14. La liste totale des inscrits pour l’événement de cette année n’est que de 15 coureurs au total.
C’est quelque chose que Lee Johnston, qui a fait ses débuts à l’événement en 2012, pense que cela pourrait ternir la victoire. « Vous ne pouvez battre que celui qui est là bien sûr », rapporte la BBC, « mais sans manquer de respect aux participants, même si vous le gagniez, on se souviendrait toujours de l’année où personne n’y est allé. » Johnston poursuit en expliquant sa raison de ne pas être présent cette année, déclarant que c’est simplement la période de quarantaine qui le met hors de portée. « Ce n’est pas vraiment faisable d’être absent aussi longtemps, tout le personnel de notre équipe est payé, donc payer le personnel pour s’asseoir dans une chambre d’hôtel pendant sept jours avant même le début de la réunion n’aurait pas de sens ».
Le coureur sur route de Johnston, Gary Johnson, avait une perspective similaire. S’adressant à Visordown, Johnson a déclaré que même trouver un mécanicien était impossible. « Il m’était physiquement impossible de trouver un mécanicien qui acceptait de faire la quarantaine », a déclaré Johnson.
Le coût d’être à Macao pendant une longue période était également un facteur. Johnson a déclaré: « Deux semaines et demie à Macao – le coût était au-delà de ce que je serais capable de supporter. »
Johnson a également partagé des points de vue similaires sur le niveau de la compétition lors de l’événement de cette année. « En fin de compte, une victoire est une victoire », a déclaré Johnson, mais « je me jugerais moi-même [based on] les temps des tours précédents si j’y étais. »
Depuis que Johnston a parlé à la BBC et que Johnson s’est entretenu avec nous ici à Visordown, le Grand Prix de Macao a commencé, mais pour les motos, le calendrier est réduit. Un accident dans l’une des courses de voitures avant le début de la première course de motos a entraîné l’annulation de la première course, tandis que la seconde a été reportée à dimanche.
La plupart des grands noms du monde de la course sur route ayant besoin de grandes équipes pour participer à l’événement, il est fort probable que les sentiments de Johnston et Johnson soient partagés avec le reste des coureurs sur route britanniques exclus de l’événement de cette année. En espérant que la situation soit réglée avant 2023, lorsque la course historique en est à sa 55e édition.
